SYSTEM
- Le Funambule.
Pièce
de théâtre à domicile, à base d'improvisations et interactions.
La
trame :
Tout
part d'une page blanche d'écolier.
Ici
il y a des lignes.
Là
il y a une marge.
A
droite de la marge, je trouve un cadre.
A
gauche de la marge je trouve un autre cadre... plus petit, plus
restreint.
En
haut à gauche il y a un autre cadre. Tout petit, petit, petit.
C'est
là que je dois écrire mon nom, mon identité. C'est ce qui fait de
moi un "être social".
J'écris
donc "ANONYME", je suis toi, toi, toi ou toi... et même
toi, là bas qui observe dans l'ombre, qui écoutes aux portes des
gens à leur insu.
Vous
avez des téléphones portables ? Allons y, plantons le décor, on
les place en cercle devant nous, comme une fleur artificielle posée en Mandala sur la table basse du salon. Attention aux verres, c'est pas une raison pour renverser l'apéro !
Revenons
maintenant à notre cahier d'écolier :
Tout
en haut, en dehors des lignes il y a encore un cadre, délimité par
le haut de la marge et la plus haute des lignes, dans ce cadre, on
inscrit le titre.
- "Le
titre de quoi ?"
Le
titre du cadre d'en dessous pardi !!!
Dans
le cas présent, il s'agit d'un cahier d'écolier, donc les lignes servent
à écrire, je suis clairement dans un cadre scolaire.
C'est
donc bien un endroit dans lequel je fais mon apprentissage de la vie
en société, c'est bien l'école qui est destinée à m'éduquer, à m'instruire
pendant que mes parents travaillent.
Donc
nous tenons le titre de ce cadre : LA SOCIETE.
A
partir de là, je vais apprendre à écrire, mais attention !!!
Pas
n'importe où !!!
Dans
le cadre réservé à cet effet, le cadre social.
Par
exemple : On n'écrit pas dans la marge, la marge est réservée.
- "Réservée
à qui ?"
Au
correcteur, celui qui enseigne, celui qui TRANSMET.
C'est
aussi lui qui supervise l'ensemble de ce grand cadre final que
représente l'intégralité de cette page d'écolier.
Comme
il dirige l'ensemble, il représente L'ELITE.
Lui
seul à le droit d'écrire dans la marge, il y inscrit des
annotations. Il valide, ou pas, le contenu de ce que j'apprends à
reproduire dans son cadre social.
C'est
lui qui note, qui juge : A+ C'est très bien, toi par contre, tu peux
mieux faire, toi mwais bof, toi nul, NUL NUL !!! D'ailleurs tu sors !
T'es viré !!! Va voir ailleurs....
C'est
dans son cadre social que je vais apprendre tout ce qu'il a programmé
pour moi, mais apprendre quoi au final ? Apprendre comment et pour en
faire quoi ???
C'est
tout un programme scolaire qui est alors élaboré, et pas au hasard
!
Dans
un premier temps l'élite va m'apprendre à reproduire ce qu'elle a
prévu de me montrer, pas plus mais pas moins.
Je
dois commencer par exemple par l'alphabet, les tables de
multiplication, mais je ne fais que recopier cet alphabet qui est
déjà inscrit au tableau, aussi fidèlement que possible,
ensuite
tout n'est que reproduction d'un modèle donné, ça devient une
seconde nature à force d'exercice répété inlassablement.
Tout
est orchestré, mis en scène, c'est comme une partition de musique
mais cette partition là est écrite depuis bien longtemps !!!
- "Trop
longtemps ?" dites vous ? ... peut-être, oui.
Mais
ce n'est pas suffisant...
Mon
apprentissage, en conformité avec ce modèle imposé par l'élite va
continuer...
Le
tableau qui se dresse devant moi évolue, il change de forme et
devient ensuite un journal, un livre ou plus tard, un écran de
télévision, et le tableau devient tablette... Je dois continuer à
m'appliquer pour reproduire ce qui y est énoncé, et une tablette ça se mérite : - "Pas de bras, pas de chocolat !".
Pour
être "normal" et intégré à ce cadre social, je consomme
ce que l'écran me dit que les gens aiment, je travaille là où
l'écran me dit que c'est bon pour moi, je me divertis et me dépayse
à travers cette projection d'une image artificielle qui m'est
proposée comme étant celle du bonheur. Je finis même par être
tellement dépendant de cet écran que je le porte directement sur
moi, comme un nouvel organe dont j'ai fait le choix délibéré, pour
rester connecté au "bonheur" en permanence, une greffe
externe... pour l'instant, oui...
La
vraie question à se poser est la suivante :
Connecté
à Quoi ? à Qui ? Pourquoi ? Et dans quelles directions
insoupçonnées fonctionne donc cette connexion ?
Certains
n'ont pas le choix, par manque d'information et d'outils pour décoder
cette information, ils subissent cette connexion à sens unique,
devenant le récepteur direct d'une quantité d'informations toutes
aussi déroutantes qu'invérifiables... sans le savoir, juste en
portant cet outil sur eux, ces gens sont aussi les émetteurs
involontaires de toutes les informations les concernant, jusqu'à
leur positionnement géographique et les gens qu'ils y croisent, côtoient, contre-espionnent sans s'en douter...
D'autres,
mieux préparés à cet exercice, décodent l'information dans un
contexte bien plus global, se faisant une interprétation plus
pointue jusqu'à parfois maîtriser aussi parfaitement l'outil
technologique que l'élite elle même, on appelle ça l'expression d'un contre-pouvoir. Là, toutes les possibilités
restent imaginables, même les pires scénarios d'anticipation ne
réalisent pas à quel point la réalité peut parfois dépasser la
fiction...
- "Alors à
qui se fier finalement ?" A soi même dans un premier temps, à ses
propres émotions qui, au fil des rencontres, vont se nourrir de ces
nouvelles expériences et tisser une trajectoire de vie. Une
trajectoire unique, propre à la diversité du genre humain et de
toutes les variables qui peuvent influer sur son comportement, tous les leviers, tous les verrous qui s'interposent, qui s'imposent.
Un
comportement qui peut ainsi accidentellement sortir du modèle social
établi, sans contrôle ni garde fous.
Bien sur, sans
dramatiser outre mesure, se retrouver en marge de la société à un moment de sa
vie, c'est arrivé à tout le monde.
Je
suis trop petit ou trop grand, trop gros ou trop maigre, trop clair ou trop foncé,
trop raide ou trop biscornu, trop rapide ou trop lent, trop lymphatique ou trop exalté, bref... je suis trop différent finalement, alors je me retrouve là
!!!
De
l'autre côté de la marge.
J'en
prends conscience, d'un seul coup : - "Merde !
Comment
j'ai fait ? J'ai pas vu ! J'ai franchi la marge interdite ? Mais
comment, j'ai rien senti ???"
Dès lors, je
vais me retrouver seul ? Perdu ?!?
Mais
comment je vais retourner là bas... de l'autre côté de cette marge
interdite ?
Vu
d'ici ça ressemble à un mur infranchissable, vertigineux ! Je
panique !!!! RHAAAA !
Bon
allez faut que j'y retourne, y'a pas moyen autrement, je dois
retrouver les miens, je suis né là bas dans ce cadre social avec
Papa, Maman, la bonne et... ma sœur, ma maison, tout mon environnement... et encore ? Est-ce
que je suis vraiment né là bas dans ce cadre social ? Ou bien
est-ce que dès le départ je suis né là ? Dans la marginalité ?
Ma famille était elle VRAIMENT au chaud dans le cadre social, ou
bien AVAIT déjà la tronche dans le caniveau ??!!
Avec
un père maquereau braqueur de banques , une mère femme de ménage
à l'Elysée qui perdait souvent sa culotte à la cave à ce qu'il parait, j'avais toutes
les raisons de croire que je vivais dans la norme, le cadre social
réglementé comme je l'ai compris avec ce que j'ai pu observer à la maison.
Pourtant à l'école si j'ai bien appris un chose, c'est que se
mettre en marge, c'est s'isoler, se retrouver seul... tout seul, t'es
puni ! Au coin ! Coin ? Vilain canard !
Bon
faut que j'en aie le cœur net, j'y retourne, pardon, pardon, pardon madame, euuuh mons... euh non, bon pardon quoi ! Salut,
ça va ? oups pardoooon.... beurk, écœurant ce lui là... Hé, mais
au fait !!!
Y'en a
du monde là dedans !! Et on y trouve de tout ! UN VRAI BORDEL !!! L'ANARCHIE ! LA THEORIE DU
CHAOS ! C'est ça ! c'est là !!!
Bizarre
finalement, c'est pas du tout comme on me l'avait dit.
Ca
y est enfin ! Je suis au pied du mur et je l'ai bien cherché !
Mais
... ? C'est dur !? C'est une véritable frontière ! Le cadre social
reste impénétrable ! Je vais devoir contourner ce mur ou
l'escalader...
De
toute façon d'un sens comme de l'autre, j'en vois pas le bout, et
plus je sonde cette marge, plus je constate à quel point l'abandon
et l'illusion peuvent être destructeurs
- "Mais
comment je vais remonter la pente ? C'était pas prévu ?! J'ai
jamais appris ça à l'école, je m'en souviendrais !?"
Merde
qu'est-ce qui m'arrive, on m'a forcément filé les outils ? C'est rangé où
dans tout ce merdier ? Mais putain je les ai foutus où ??? Je cherche partout mais... maaaais... mêêêêhh ... ? "Y'A PAS DE MAIS !" Qu'y m'dit.
Rhaaa
j'me prends la tête, ça me file des frissons dans la nuque, ça me
descend dans le dos, je le sens, ... hééé ça me chatouille ! lol
Whaaa
c'est chaud ! Juste là sous la poitrine, je le sens, au bout de mes
doigts... en plus j'en ai les mains moites !
PUTAIN
! C'est ça, nom de Dieu !!! C'est là, je la sens... LA VIE... c'est
la vie, la mienne ! Celle que j'ai là entre mes doigts, elle bat ici dans la paume de mes mains, au
creux de ma pince préhensile si particulière, reliée à mon
cerveau prétendu si intelligent, il parait qu'avec ça, l'homme peut
accomplir des miracles.
Bon,
en attendant le miracle, il va falloir que je me serve de toutes mes
forces pour escalader cette frontière, ce mur de la honte, je vais alors devoir en sacrifier de
l'énergie !
Jusqu'à
ce qu'un jour, à force d'échecs, d'efforts et d'insistance aveugle, de rencontres de hasard, juste pour
atteindre le sommet du mur, une main amicale, fraternelle, se
présente et m'aide à me hisser tout en haut du mur qui sépare la
société de la marginalité.
Ensuite
d'autres mains se sont tendues et m'ont aidé à stabiliser mon
équilibre sur ce fil du rasoir qu'est la marge : Un mur invisible et
perméable d'un côté, infranchissable depuis le côté opposé. Pas de retour arrière possible, point de rédemption pour les égarés.
Alors une
fois établi un équilibre toujours précaire, de moi même j'ai
regardé en contrebas, de chaque côté et j'ai eu un choc terrible !
Je
pouvais voir le mensonge, l'illusion permanente dictée par l'élite
pour dominer le cadre social, mais pas seulement ce cadre là !
En
jouant au funambule, perché sur mon fil prétendu précaire, border line, je
naviguais d'un coin à un autre de la page, prenant
un malin plaisir à mesurer cet incroyable fracture, à prendre progressivement connaissance de la manière dont l'élite maîtrise
l'ensemble du système. Ce système dont le cahier d'écolier n'est
qu'une jolie et innocente métaphore, pourtant tellement représentative de la
soumission dont nous faisons preuve en se transmettant de générations
en générations, un système fait de cadres contraints par des
dirigeants qui ne savent ni aimer ni partager, juste bons à exploiter la misère humaine qu'eux même entretiennent comme de bons pâtres.
Sachant
cela, j'ai préféré rester perché sur mon fil comme un funambule incompréhensible, irraisonnable,
ayant fini par trouver le mur beaucoup moins haut, j'ai même appris
à le franchir dans les deux sens, sans plus aucune difficulté.
D'abord pour rassurer régulièrement mes proches, ma source,
entretenir le lien de filiation qui exerce aussi une influence
positive (autant que possible et toute toxicité castratrice mise à part) sur ma construction identitaire depuis le premier jour...
Cette aisance à franchir ce cap de la marginalité et de côtoyer
finalement autant ces deux mondes incompatibles, me permet en fin de compte
d'aller au devant de certains échelons réputés inaccessibles. Ce
genre de personnes qui sont les derniers remparts des hautes classes
sociales, le haut de l'échelon social, ils servent régulièrement
de bouclier aux élites dirigeantes. J'en profite pour les flageller
un peu au passage de nos rencontres pour les stimuler à se rebeller
chaque fois un peu plus contre leurs maîtres.
A
chacun sa façon de voir et de faire de la politique, de toutes
façons chaque scrutin électoral plonge un peu plus le contribuable
lambda dans le désespoir, l'abandon et la soumission instrumentalisée.
Au
final, la marginalisation est massive et quotidienne car la société
est entretenue dans une complexité abominable, ainsi peu de
gens sont amenés à en comprendre les véritables règles, à les concevoir de façon pragmatique et responsable, en pleine possession de leur libre arbitre.
Depuis
mon perchoir je peux observer la mobilité de chaque tranche de
population.
C'est
surprenant comme dans le cadre social, le mouvement collectif obéit à
un tempo donné, un itinéraire répétitif, de plus en plus
automatisé, conditionné par l'appétit de domination et de conquête
des élites pour faire avancer leur machine à produire de la valeur
monétaire et donc du pouvoir. Toute cette force de travail suit un
rythme de vie effréné en réalité ! A la limite du supportable pour
mon organisme, je suis tellement stressé que je reste persuadé que
mes propres ressources physiologiques, psychosomatiques, ne suffiront pas à produire
tout ce que la société attend de moi ! Mais pas de panique, l'élite
a préparé tout un attirail chimique et encore une fois artificiel à
m'offrir dans un premier temps, puis me vendre à prix d'or pour me rendre plus performant... pour ne pas perdre le
rythme et demeurer ainsi un instrument rentable, conditionné à la productivité.
A
l'inverse, dans la marge, cette anarchie aux apparences chaotiques
offre la possibilité à chaque électron libre de circuler rapidement
d'un groupe communautaire à un autre en fonction de ses affinités
et de l'hospitalité fraternelle qu'il peut y trouver. Cette liberté
de mouvement est parfois risquée compte tenu du peu de sens des
responsabilités de certains individus mal préparés à leur propre
autonomie, toutefois une règle implicite basée sur le respect de
l'autre et le rapport direct, sans illusion artificielle s'impose
naturellement comme "la loi du plus fort".
Le
concept d'être "fort" étant purement subjectif, chacun
est à sa manière le plus fort car libre d'associer sa propre
puissance à celui qui en fera bon usage.
Ainsi
les compatibilités les plus affirmées finissent par former des
micro-sociétés "sectaires" régies par des usages différents, valorisant
autrement le potentiel de l'individu et sa particularité dans le
collectif.
L'élite
dirigeante aura tendance à dénoncer ces micro-sociétés
cohérentes, vivant spontanément à la limite de l'autarcie, les
qualifier de sectes, de sociétés secrètes, voire d'organisations terroristes, de manière à
les poursuivre et leur déclarer une guerre ouverte et les utiliser
au passage pour son propre compte. C'est aussi un très bon moyen
d'entretenir la division au sein du peuple, de l'empêcher de
s'organiser autrement, ce qui risquerait trop de bouleverser le
système conventionnel dans son ensemble. Que le peuple ne soit pas apte a prendre
lui même les décisions qui le concernent est une stratégie
longuement utilisée, c'en est à se demander comment Jean Jaurès à
pu rendre l'école obligatoire, comment pouvait-il à ce point croire
en la démocratie ?
Principe
mécanique de base, dans un espace limité, plus on remplit, plus la
pression monte et exerce une poussée. La suite dépend de la
résistance du matériau et de ses points d'ancrage, des fondations
de cet espace. Dans le cas de la pression humaine exercée dans cet
espace marginal, l'action sur cette marge, sur ce fil rouge donne
lieu à une poussée phénoménale, la volonté du peuple, l'intelligence collective, elle
s'accentue chaque jour un peu plus en s'organisant, se choisissant
une hiérarchie, une autre mise en application de la démocratie. Tout
en repoussant la frontière de la marginalisation... Bah oui ! On
étouffe ici, on a bientôt besoin de plus de place !
Pendant
ce temps, certains funambules dans mon genre se font un malin plaisir
de stimuler cette poussée par leur engagement, par l'énergie
communicative qu'ils consacrent aux autres, marginaux ou pas, sans
distinction de caste, juste par altruisme, volonté de changement, recherche d'équilibre, de justice, de justesse... OUF !
Ces stimulations
régulières s'accentuent en ce moment, le peuple de France en a raz
le bol de son élite dirigeante, les peuples du reste du monde en
sont rendus au même constat, tout le monde veut du changement,
seulement tout le monde ne l'envisage pas sous la même forme. Pendant ce temps les élites en place partagent le même mot d'ORDRE : -"Nous ne permettrons pas l'émergence d'un état autonome sur le territoire Européen !" Je vous laisse retrouver les porteurs de cette parole inqualifiable, il affichent d'ailleurs régulièrement sur leurs affiches électorales le slogan suivant : -"Le Travail rend Libre"... j'ai heureusement fait allemand 2e langue à l'école pour arborer fièrement un élégant 4/20 de moyenne, alors j'adore cette traduction littérale-ment répugnante de la langue de Mercedes et oncle Benz !!!
A
présent s'il vous plait, poussons tous ensemble sur ce fil rouge et voyons ce qu'il
va filtrer au final. Quand un peuple se retrouve majoritairement
marginalisé, la marge rouge prend alors un nom bien connu de tous :
LA REVOLUTION, oui j'ai bien dit la ré-évolution !
Elle
bouge, elle est en marche, la colère gronde jusque dans ce cadre
social tellement fragilisé, mis à mal par cette privation
d'émotions vraies et cette hypnose de masse qu'est l'information
orchestrée.
L'humanité
dupée pendant trop longtemps, entre à présent dans une phase
d'éveil. Une pensée alternative et autonome se propage dans les
rangs de l'homme, toutes nationalités confondues. l'homme du peuple,
longtemps esclave de sa condition de départ a maintenant les moyens
de choisir les informations et les rencontres dont il va nourrir ses
émotions, son énergie vitale. Dès lors son libre arbitre se forge
et sa capacité à observer, à analyser son environnement s'affine.
Elle se précise jusqu'à prendre du sens, le sens de la réalité,
de l'objectivité. L'homme en tant qu'individu est en route pour
retrouver sa place dans le collectif, enfin maîtriser sa destinée en accord avec son époque, sous la forme qu'il a choisi
personnellement, en toute connaissance de cause... et non plus comme
ordre établi auquel se conformer de manière uniforme et
standardisée : la normalisation passéiste.
L'homme
n'est pas un produit de consommation qu'on façonne au fil des
besoins d'une classe dirigeante. C'est tout l'inverse !!!
L'homme
est un pouvoir individuel autonome et démultiplié, capable
d'additionner sa propre puissance à celle de ceux qui sont en état
de compatibilité, pour partager une énergie constructive et
pourquoi pas une vision utopiste d'un avenir où chacun aura son mot
à dire à entendre, à écouter, à partager pour le bon sens commun. Unité des bonnes volontés et non pas uniformisation perverse de la pensée.
L'homme
de demain, dans sa grande émancipation, est un jardinier sur-équipé,
un bâtisseur à la pointe de la technologie. Son jardin à cultiver, sa maison à harmoniser, c'est son
berceau depuis la nuit des temps.
Cette Terre nourricière qu'il est maintenant temps de chérir et
d'accompagner comme notre propre mère, dans son épanouissement et
sa plénitude, tout en restant vigilants sur nos propres
interventions dans l'écosystème qui nous sert de nid dès le
départ. Soyons simplement responsables de nos actes et tout va bien se passer, dans la sérénité car cette année, les cons s'éliminent d'eux même, je l'ai vu dans mon rétroviseur la nuit dernière, et même celle d'avant, alors j'ose à peine imaginer ce que j'y verrai la nuit prochaine... Pas toi ?
Décembre 2013 / Août 2015. -"Même combat jusqu'en 2017. On ne lâche rien !"
Idrissa-Flo Touré, Touareg embusqué / aka NO MAD LAND pour l'éternité.
Remerciements infinis à Loulou de la caravane Alternatiba, Emeline du Coeur au Corps, au Théâtre de l'Opprimé ainsi qu'aux résistants de tous bords et sans étiquettes, bèh oui, les étiquettes c'est juste bon pour vendre de la daube dans les supermarchés...