vendredi 17 février 2017

Un Arbre en Hiver.






"Ne suffit-il pas de vouloir voir les choses belles,
pour qu'elles le soient, tout simplement ?"

I.F.T. le 17.02.2017. Aïe, 5:30 du mat' ça commence fort !



Comme certains d'entre vous le savent déjà, l'atelier nomade et participatif Sira Mundo a repris le chemin des transhumances l'été dernier, s'éloignant ainsi pour de bon des tumultes mafieux de son rayon d'action précédent, je reviendrai plus tard sur cette sombre et lamentable histoire de familles...


Embarquant ainsi dans mes malles mes petits outils créatifs/réactifs/récréatifs (Woodstone Mini-Studio et tout son bric à brac), pour finalement me poser au vert à Ecouis à l'éco-centre d'Ecocircus, j'ai entrepris d'y passer l'hiver tout en prenant une part active à la prochaine ouverture de saison du centre. 

Pour parfaire ce partenariat associatif, la yourte de Sira Mundo a endossé sa parure hivernale avec l'aide de certains amis dont je ne citerai pour l'instant que l'Atelier Daisy Day en raison de l'immense service rendu par sa machine à coudre. Quel Talent ! ;)

Afin de vous donner un aperçu du spectacle parfois saisissant de cette capricieuse saison, j'ai sélectionné mes clichés réalisés au plus froid des gelées champêtres.


La lumière filtrée d'un soleil de midi, noyé dans le brouillard Normand.
De rencontres insolites en silhouettes incertaines, une végétation vibrante se révèle, joliment stratifiée par trois nuits de givre intense en janvier.

Une telle magie ne pouvait que m'inspirer quelques vers mêlés de mélancolie, d'espoirs et d'incertitudes, de cette étincelle de vie qui, même au cœur d'un long hiver, reste en sommeil en chacun de nous, jusqu'au retour du printemps et sa lumière réparatrice...


 .


Dans ton jardin d'enfant, tu ne peux pas vieillir.
En poursuivant tes rêves tu ne peux que grandir,
En respectant tes choix, tu ne peux te trahir.


Dans ton jardin secret, un Amoureux respire.
En silence et serein, l'espoir ou le chagrin,
La rosée du matin, la lumière pour demain.



Dans ce jardin discret, je te rejoins de loin.
Quelle qu'en soit la distance, quand se joignent nos mains,
S'accompagne la danse, de nos deux âmes en transes.



Dans ton jardin solaire, orchestré de mystères, 
Deux amants solitaires, de toutes les hémisphères, 
Se transforment en lumière, traversant l'univers. 





Dans ton jardin d'étoiles, le 7e ciel dévoile,
Tes désirs de délices, nos souvenirs complices
Comme un jour de solstice, une merveille de malice.



Dans ton jardin d'Eden, tu es belle à croquer.
Cet homme pour qui la pomme, n'est que fruit de Nature,
Te veut ange gardienne, même s'il a la peau dure.




 Dans ton jardin d'amour, je viens refaire un tour,
Un peu plus chaque jour, sur ton aile de velours,
La douceur de ta bouche, de nos mains qui se touchent.




Dans ton jardin coquin, je fais bien le malin.
Dans le creux de tes reins, j'explore le chemin,
Et du chant de tes mains, je devine tes desseins.




De ce jardin privé, tu m'as livré les clés.
Reconnaissant d'espoir, je m'y suis abreuvé,
Puis sous ce charme unique, je me suis égaré.




Dans ton jardin de doute, je me fais rassurant,
Par tes sens en déroute, tu cherches un firmament,
Si je t'ouvre la route, rejoins moi doucement.



Ton jardin solitaire, te laisse un goût amer.
Années de sacrifices, pour un nouveau supplice,
Epreuves de patience, pour tenir la distance.




Dans ton jardin fermé, je me sens condamné.
Ton jardinier perdu, n'ose plus s'approcher,
à regrets il s'est tu, de peur de te froisser.



Dans mon jardin d'hiver, pour dissiper la brume,
J'espère chauffer ton cœur, pour ça je me consume,
Je m'y brule par erreur, de ce feu qui parfume.



Dans mon jardin d'espoir, j'évolue dans le noir,
Comme un jeu de miroirs, dont on ressort hagard,
Un cruel assommoir, empreint de désespoir.



Dans un jardin troublé, s'active un jardinier.
Pour rendre à l'équilibre, ce qu'il a de plus libre,
Pour rendre à sa nature, ce qu'elle a de plus pur.



Dans ton jardin d'ennui, se cache une sortie.
Un passage discret, que je t'ai révélé,
Vers un temps de répit, un refuge insoumis.



Dans ton jardin d'avenir, j'espère y revenir,
Avoir le mot de passe, y retrouver ma place,
Chaque minute au présent, savourer chaque instant.


Dans ton jardin divin, une divine idée,
de ta féminité, une divinité,
Fatale et sans limite, brise donc ta bride,
Et rejoins moi très vite, ou d'un élan timide.
Ton jardinier t'attend, il reste ton amant.


Dans ton jardin de vie, tu as la liberté,
Tu es la Femme, tu es la Force,
Tu es la flamme, je suis l'amorce.
Prends juste garde que le temps, ne ronge mon écorce.






Idrissa-Flo Touré, Hiver 2016 / 2017.

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